Let motiv des entreprises en période de crise, repris en chœur par les assureurs, l’innovation fait l’objet d’une agitation permanente :
-propositions de cabinets spécialisés
– remises de prix
– conférences
– formations
– déclarations de dirigeants
– …
Cependant, l’assurance grouille d’innovations : des petites, au quotidien, de celles qu’on appelle incrémentales.
Mais on attend – ou redoute – l’Innovation de rupture ; celle qui va changer fondamentalement un marché, comme l’a fait AFER il y a quelques décennies.
Si les opportunités existent, il faut reconnaître que la profession a des raisons d’être handicapée en terme d’innovation majeure :
– la règlementation qui, non contente, d’être contraignante, change en permanence, captant une bonne partie des ressources internes
– la perspective de Solvabilité 2 qui risque fort de pénaliser ce qui sort de l’ordinaire
– l’absence d’attente des clients en matière d’innovation
– les réseaux de distribution qui ne veulent pas changer leurs méthodes, voire leurs avantages acquis
– les difficultés – voire l’impossibilité – de pratiquer l’innovation permanente consistant à tester et jeter ou mettre en marché. Comment tester aujourd’hui un prototype de produit ou service qui comprend des fonctionnalités IT indispensables : devis et souscription en ligne, Tiers Payant, gestion des partenaires, échanges numérisés… ? L’époque du prototype de contrat géré sur PC le temps du test est loin derrière nous !
– confier l’innovation à une start-up (ou spin-off) ne permet pas de faire évoluer le marché
– la multiplicité d’intervenants au sein des grandes structures nuit à la réactivité.
J’en oublie sans doute…
C’est en connaissant ces freins puissants qu’on peut les lever, pas en les ignorant comme voudraient le faire croire certains Conseils !