Et si les assurés réfléchissaient ?

 

 

Chers assurés qui exigez de façon plus en plus véhémente des tarifs compétitifs de la part de vos assureurs en vous basant sur un nombre de critères très restreint pour juger de la qualité de votre contrat, prenez la peine de mieux soupesez ce qui est vraiment important !
Il est vrai, à votre décharge que les assureurs, qui ont mis longtemps à intégrer les notions de base du marketing, s’y sont un peu perdus en multipliant les offres gadget, les mois gratuits, les argumentations fallacieuses, les comparaisons réduites…
Si, plutôt que de se lancer dans une guerre des tarifs destructrice, ils avaient un peu plus œuvré pour développer un minimum de culture du risque chez leurs clients, vous pourriez peut-être mieux cerner aujourd’hui vos besoins en fonction des risques réels et résister aux offres « bidon », souvent le fait de non-assureurs, mais pas que…
Ainsi, ne fonder son jugement en assurance auto que sur le niveau de la prime, la présence de la garantie tous-risques et la franchise, est on ne peut plus réducteur.
Imaginer que l’on paie cher son assurance au motif que son véhicule a vieilli, c’est méconnaître que le principal risque est celui de sa responsabilité et donc des coûts engendrés par un accident corporel dont on serait responsable : des centaines (voire millions) d’euros.
Limiter sa garantie Mobilier en MRH de façon à ce que soient couverts les quelques objets de valeurs qui pourraient être dérobés, c’est méconnaître la responsabilité qui pèse sur le locataire (coût de l’immeuble entier) ou l’occupant vis-à-vis de son voisinage (responsabilité en cas d’explosion par exemple).
Choisir sa complémentaire santé en fonction des forfaits optiques et dentaires, c’est ignorer qu’en cas d’intervention chirurgicale lourde, les dépassements d’honoraires peuvent vite être extravagants et poser un réel problème.
Acheter des garanties « de poche » ardemment proposées lors de l’achat de mobiles, de voyages, de pneus, etc., c’est financer des marges extraordinaires (jusqu’à 70% !) chez les distributeurs ; jusqu’à parfois représenter l’unique bénéfice de la vente !
Et si l’on cumule quelques unes de ces assurances que l’on nomme injustement « affinitaires » on parvient à une addition qui peut allègrement dépasser celle de vrais contrats qui vous protègent.
Alors, de grâce, faites preuve d’un peu de jugeote et de beaucoup de courage : étudiez sérieusement ce qui est proposé.
Christian PARMENTIER

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